L'histoire du melon
Certainement né en Inde ou dans les déserts de l'Afrique,
le melon garde de ses origines son épaisse écorce protectrice.
Dès 500 ans avant notre ère,
le melon,
petit et peu sucré,
est cultivé en Égypte.
Plus tard,
les Grecs et les Romains en raffolent,
dégusté salé et poivré.
Il ne cesse d'évoluer jusqu'au 15ème siècle,
devenant le gros fruit sucré que nous connaissons.
Ramené d'Arménie par des moines italiens qui en font culture dans leur domaine Cantaluppo (d'où le nom de la variété Cantaloup),
il gagne enfin peu après le Sud-est de la France.
Il se rapproche de la capitale en s'installant en Anjou et en Touraine et achève sa remontée de l'hexagone en Charente (le fameux Charentais).
On trouve plusieurs variétés de ce fruit polymorphe :
- Le Charentais (et charentais brodé, dont l'écorce est recouverte d'une résille),
renferme dans une écorce verte pâle,
une chair orangée et très sucrée.
Turquin,
morin,
barbarin,
sucrin,
citrolin,
muscadin...
sont autant d'espèces de cette variété.
- Le Galia, dont la chair est verte, mais tout de même sucrée,
sous son écorce brodée.
- Les melons jaunes et verts,
qui ont une chair blanche et une forme oblongue.
On le produit partout dans le monde.
En France,
il est cueilli de juin à septembre,
en Languedoc-Roussillon,
en Poitou-Charentes,
en Aquitaine,
en Midi-Pyrénées et en Provence-Alpes-Côte
d'Azur (le melon de Cavaillon).
Les récoltes se succèdent,
le Charentais et le Galia laissent la place sur les étals aux melons jaunes et verts,
qui y restent tout l'hiver.