l'histoire de la dinde et du chapon
Le chapon
Très
apprécié par les Romains sous l'Antiquité, le chapon a pendant
longtemps été l'une des spécialités du Mans, comme le rappelait
d'ailleurs La Fontaine dans "le faucon et le chapon".
Après être plus ou moins tombé dans l'oubli car trop cher et trop fastidieux à élever, le chapon réapparaît progressivement depuis une vingtaine d'année d'abord dans la Bresse et les Landes, puis un peu partout en France.
Élevage
Le
chapon n'est en fait qu'un jeune coq castré en vue d'être engraissé.
Cette stérilisation, qui a lieu au bout de 9 ou 10 semaines, va permettre de différencier les simples poulets des futurs chapons.
Suivent alors plusieurs semaines de relative liberté pour le chapon, qui lors du dernier mois d'élevage sera finalement placé en épinette.
Cette petite cage limitera ses mouvements et favorisera ainsi l'engraissement final du chapon à base de céréales et de produits laitiers.
Néanmoins, les modes et les durées d'élevage varient bien sûr selon les labels.
Alors qu'en général, les chapons sont élevés durant 5 mois avant d'être
abattus, ceux portant le label de Bresse sont plus "chanceux"
puisqu'ils bénéficient d'un sursis de 8 mois minimum avant de passer à
la casserole.
Découverte par les conquistadores espagnols au Mexique, alors qu'ils se croyaient en Inde, cette volaille prit alors le nom de "poule d'Inde", qui plus tard devint "dinde".
C'est grâce à elle que les colons débarqués
du Mayflower le dernier jeudi de novembre 1620 pour s'installer en Amérique, ont survécu à la famine. Depuis, c'est la seule et unique
viande que l'on y déguste pour célébrer Thanksgiving.
Chez nous, cette volaille était chérie par les rois.
Ainsi, elle trôna au banquet de mariage d'Henri II et de Catherine
de Médicis, au début du 16ème siècle, ainsi
qu'à la table de Louis XIV. Longtemps synonyme de repas de fête,
la dinde, servie traditionnellement en France et au Royaume-Uni pour Noël, a fini par entrer dans notre alimentation quotidienne par le biais des produits prêts à consommer.
Cette grosse volaille, femelle du dindon et maman du dindonneau,
se reconnaît à son bonnet rouge qui pend sur le bec.
Selon le lieu d'élevage et les différents croisements, le plumage de ce gallinacée peut être blanc, rouge (dans les Ardennes) ou encore noir (dans le Gers).
Avec des élevages principalement situés en Bretagne et en Pays de Loire, la France est la première productrice européenne de dindes. Cause ou conséquence : c'est la volaille que la plus consommée par les Français, juste derrière le poulet.