l'histoire de l'avocat
Fruit de l'avocatier (persea americana), arbre de la famille du laurier et du cannelier, l'avocat est originaire d'Amérique Centrale, et plus précisément du Mexique où il déjà était consommé par les Aztèques et les Mayas il y a de ça 8 000 ans.
Importé en Europe par les Espagnols dès le 17ème siècle, il faudra malgré tout attendre 300 ans de plus pour qu'enfin il s'installe de façon définitive dans la gastronomie française.
Contrairement à en Europe, où il était considéré comme un produit de luxe, l'avocat était extrêmement courant en Amérique au point que l'on le qualifiait souvent de "beurre du pauvre".
Aujourd'hui, les avocats que l'on trouve sur les étals de France proviennent principalement des Antilles, d'Afrique, d'Australie, d'Israël et d'Espagne, mais aussi de Corse où l'on recense plusieurs plantations d'avocatiers.
Il existe plus d'une dizaine de variétés d'avocat, dont la Fuerte, de la forme d'une poire à la peau fine et brillante, et la Hass, à la peau noire et rugueuse, sont les plus consommées dans l'Hexagone.
Souvent pointé du doigt à cause de sa richesse
en graisses, l'avocat convient en fait parfaitement aux personnes à forts
besoins énergétiques, comme les sportifs ou les enfants en pleine croissance.
Il représente par conséquent un bien meilleur atout énergétique que la plupart des autres fruits frais.
Il offre des propriétés anti-oxydantes permettant de lutter efficacement contre le vieillissement.
A noter que l'avocat est régulièrement
utilisé dans la fabrication de produits cosmétiques, notamment pour les
effets régénérateurs qu'il distille sur le cuir chevelu ou la peau.
Quelle que soit la variété, la chair jaune de l'avocat, ni sucrée, ni salée, dévoile un léger goût de noisette, et une consistance crémeuse proche du beurre lorsque le fruit est bien mûr.
Contrairement à la plupart des fruits, l'avocat ne mûrit pas sur l'arbre mais seulement une fois récolté.
De même, il est inutile de regarder la couleur de la peau pour savoir s'il est mûr.
La seule solution consiste à légèrement presser la peau afin d'évaluer la texture de la chair, et donc le stade de maturation.
A moins de le
manger le jour même,
il conviendra plutôt d'acheter un avocat encore ferme et sans tâche, afin de le laisser mûrir jusqu'au jour de sa dégustation.
Si l'on souhaite accélérer le processus de maturation, il
suffit d'enrouler l'avocat dans du papier journal, ou de simplement le
placer dans une corbeille à fruits, aux côtés de pommes ou de bananes
qui dégagent naturellement de l'éthylène.
A l'inverse pour retarder le mûrissement d'une bonne semaine, l'avocat devra être entreposé dans le bac à légume du réfrigérateur.
Allergique au grand air, la chair jaune de l'avocat a tendance à
s'oxyder et à noircir rapidement. Si tel est le cas, arrosez-la
simplement de jus de citron, un anti-oxydant très efficace.
L'avocat
peut également se congeler, mais impérativement en purée avec, encore
une fois, du jus de citron.
Si par hasard, la peau rechigne à se détacher de la chair, l'astuce consiste à réchauffer quelques instants l'avocat entre ses mains pour faciliter l'épluchage.
Très rarement cuit, l'avocat se consomme donc essentiellement cru, salé ou sucré selon l'endroit de la planète où l'on se situe.
En France, si on le consomme généralement en salade avec des crudités, ou en entrée avec de la vinaigrette, il n'est pas rare de le retrouver en apéritif sous forme de guacamole, fameuse spécialité mexicaine à base de purée d'avocat.
De façon plus exotique, il est également possible de déguster l'avocat en dessert, comme au Brésil ou aux Philippines, accompagné de sucre, de citron ou même de crème.